La Reine Mère l’a bien dit à Elisabeth : le plus dur quand on règne, c’est de ne rien faire.
Evidemment, la jeune souveraine meurt d'envie de dire à sa sœur Margaret « bien sûr que je veux que tu sois heureuse et épanouie, fais ce que tu veux de ta vie », ou de balancer au conseiller qui fait la boulette du siècle « tu viens de me révéler le complot le mieux gardé de l'Empire sans le vouloir ». Mais non.
Elisabeth ne fait rien. C'est là, qu'elle est la plus forte. Car si elle a rapidement compris deux des rouages du pouvoir, c'est ceux-là :
- Se taire permet aux autres de se lâcher et de dire ce qu'ils ont vraiment sur le cœur ;
- L'écoute bienveillante est la clef de beaucoup d'affaires politiques et royales.
C'est pile ce qu'expliquent un demi-siècle plus tard Jack Zenger et Joseph Folkman dans « What Great Listeners Actually Do ». Une bonne écoute vous permet d'entendre ce que l'autre ne dit pas. Suivez les 3 règles imparables de l'écoute bienveillante pour dénouer n'importe quel conflit :
1. Posez des questions simples : ça permet de clarifier la situation et ça pousse votre interlocuteur à énoncer clairement les tenants et aboutissants, à rationaliser les solutions et voir le tout sous un nouveau jour.
2. Soyez empathique : acceptez les émotions que l'autre vous transmet, mieux, appropriez-les vous. Rassuré et soutenu, il est prêt à entendre votre point de vue.
3. Taisez-vous : les silences que vous laissez sont bénéfiques pour votre interlocuteur. C’est mathématique. Plus vous lui laissez de la place pour s’exprimer, plus il va se confier et lâcher le “vrai morceau”.