« Franchement, tu es loin d’être la perfect mum ! ». La Reine-Mère en personne vient de recadrer sa royale fille. Effectivement, quand son époux Philippe s’inquiète du sort de leurs enfants à la veille d’une tournée au Commonwealth qui les privera de longs mois de leurs parents, Elisabeth balaie d’un revers de la main : « Oh, Anne et Charles ? No worries, ils ne vont même pas s’en rendre compte. »
Voilà. Même la Reine n’y arrive pas : gérer de front et sans un pli le boulot, les enfants, la vie sociale, la vie perso, c’est un mythe. Prenez Sheryl Sandberg, la n°2 de Facebook : une frénésie à épuiser la planète business, une famille à tenir, un discours ultra-battant style « je manage tout en même temps easy ». Après avoir perdu son mari dans un accident, le ton a changé : « J’y arrivais parce que nous étions deux. Maintenant, je réalise que toute seule, c’est ingérable ».
Alors on décomplexe, et on accepte de déléguer. Sauf que tout le monde ne peut pas compter sur l’aide d’une armée de nannies princières. La crèche ? Pas toujours évident : la France manque de 400 000 places, et les crèches d’entreprises décollent encore doucement par rapport aux pays nordiques. Grand’pa et grand’ma ? Ils habitent à 300 km. Thanks to God, des grands-parents qui ne sont pas les leurs mais qui en connaissent un rayon se mobilisent pour garder vos petits : à l’heure des familles éclatées, les sites de mise en relation intergénérationnelle et les mamies-sitters fortes d’une vraie expérience affective et éducative cartonnent. L’atelier des grands-pères va encore plus loin: près de chez vous, les enfants peuvent s’initier aux techniques artisanales avec des retraités bénévoles qui leur transmettent leur savoir faire. Pendant que vos héritiers apprennent l'ébénisterie, la forge ou la dentellerie sous bonne garde, vous pouvez sauver l’Empire sereine.