Faire un discours ? Pas un problème pour Elisabeth. L’exercice est déjà bien maîtrisé par la jeune souveraine.
A 14 ans, la princesse commence sa carrière de speaker dans des circonstances pas faciles. En 1940, Londres pense que l'invasion de la Grande-Bretagne par les nazis est imminente et encourage le départ d'enfants vers des pays du Commonwealth ou les États-Unis. L’allocution de la princesse Elisabeth et de sa petite sœur Margaret sur la BBC doit rassurer ceux qui devaient tout quitter pour fuir la guerre. Challenge.
Mais elle a de qui tenir : son papa, le roi George VI, a travaillé pendant des années pour surmonter un lourd bégaiement et pouvoir finalement s’adresser à son peuple de manière galvanisante. Bon. Si une gamine de 14 ans et un bègue de naissance y arrivent, vous aussi.
Le truc : changer légèrement le ton de sa voix pour lui donner plus d’impact. C’est mesuré, vérifié, calculé, plus la voix est grave, plus elle est écoutée. Trois techniques très concrètes recommandées par Allison Shapira, ancienne chanteuse d’opéra devenue professeure de communication à Harvard et coach… en souffle.
1- Prenez la bonne posture : planter ses pieds dans le sol, écartés de la largeur de votre bassin, bien droit, les épaules en arrière, bras quasi collés au torse, les avant-bras mobiles. Vous pensez avoir l’air d’une poupée Barbie ? C’est très bien. Et ça ne se voit pas de l’extérieur.
Quand vous gagnez en confiance, vous pouvez marcher de long en large pour bien occuper votre espace, un peu comme une panthère en cage. Effet hypnotique sur l’auditoire.
2- Respirez profondément avec votre estomac, en posant la main sur votre ventre pour vérifier.
3- Parlez sur votre respiration. Pour y arriver, commencez en expirant longuement tout en comptant « 1… 2… 3… 4… 5… », puis essayer avec ces mots : « Hello, my name is [Queen Elisabeth] ».
De cette manière, la voix devient plus riche et votre speech gagne en puissance. Si vous nous permettez un dernier exemple britannique : Margaret avant/après. Saisissant, isn’t it ?