Les secrets du 10ème

On vous refile le dilemme : à vous de choisir entre nos deux fleuristes préférés de quartier. Chez Adonis, vous décrivez la personne à qui vous voulez offrir des fleurs, et on vous imagine un bouquet qui lui ressemble vraiment. Troublant. Il ne faut pas louper Flowered by, provisoirement dissimulé derrière des travaux. Des robots et des jouets rétros assurent l’ambiance, planqués partout dans la boutique, tandis que les bouquets champêtres, les plantes d’intérieur vintages et les miroirs fifties se disputent vos faveurs. Réjouissant. 

Flowered by et Adonis

Si vous demandez à un Sri Lankais quelque chose et qu'il secoue la tête de gauche à droite, rassurez-vous, ça ne veut pas dire Non, ça veut dire Oui. Maintenant que vous savez ça, vous pouvez entrer dans le resto favori des Sri Lankais : Muniyandy Vilas. 

Muniyandy Vilas

Traversez les gargouillis des piétons et automobilistes devant la Gare de l’Est, poussez la lourde porte du 140 Faubourg Saint Martin, enlevez vos chaussures et respirez. Ici, c’est yoga, calme et volupté. Au Centre de yoga Sivananda, on fait la salutation au soleil sous une grande verrière baignée de lumière.  

Centre Sivananda de Yoga Vedanta de Paris

Devant l'église Saint Vincent de Paul, on se serre gentiment la main avant la messe. Mais derrière, on s'empiffre goulument. Où ? Dans l'un des deux petits restos de la rue de Belzunce. Au 8, la Pointe du Grouin, son patron brestois, sa boulangerie souterraine et ses sandwichs à se damner qu'on paye avec des groins. Au 12, une cuisine du Sud Ouest, l'Ardoise Gourmande, avec sa terrasse au printemps et ses banquettes cosy en hiver. Démasqués ! 

Restaurants

Au Bistrot Urbain, seuls les habitués savent qu’au comptoir, on peut engloutir sur le pouce une sublime omelette extra fraiche pour 6€ tous ronds, préparée par Quentin Dommange, ancien second chez Robuchon.

Le Bistrot Urbain

Haï Kaï, nom masculin : poème japonais ultra-court pour dire la beauté du monde (en toute simplicité…).
Haï Kaï, restau parisien : nouveauté culinaire posée sur les bords du Canal, pas du tout japonaise, mais aussi belle sur les murs que dans l’assiette (et ouais). Voilà. Après si vous préférez la poésie en V.O., c'est vous qui voyez.

Le restau du moment

On a toujours envie du burger de service. Même dans le plus mauvais des bistrots. Et après on regrette. Au Bronco, la carte cache 3 mignons burgers qui déboulent en entrée. Petits, inoffensifs mais goutus. You can get satisfaction.

Le Bronco

Avertissement : arrivez à 19h max. Après, les initiés du quartier se serrent tous au bar pour le meilleur Happy Hour de Paris. Et enchaînent des cocktails de palace à 6 euros (essayez le Jardin Anglais), servis par des garçons adorables. Ça se boit tout seul... 

L'Ours Bar

« Ola rapariga, uma caïparinha faz favor...» À peine entré au Bairro Alto, vous vous sentez déjà comme un carioca. Ça parle portugais, ça sirote la meilleure caïpi de Paris et ça fredonne façon Bossa Nova. Normal, le Bairro Alto c'est le Rio de la rue des petites écuries. Muito bem...

Bairro Alto

Dehors, quelques clients assis dévorent des wraps jouflus. Les passants, eux, hument. Parce qu'à l'intérieur, planquées derrière le four de ce mini restau kurde, des brochettes gigotent sur le feu. Pendant ce temps, le cuisto s'agite : il enveloppe ses tomates fraîches, sa féta légère et ses brochettes bronzées dans un wrap doré. Savoureux. 

Urfa Durum

Tous les coiffeurs parisiens s'y donnent rencard. Le passage de l'Industrie est spécialisé dans le sauvetage de crinière. Au n°17, notre boutique préférée : le temple des produits professionnels en grands formats à prix imbattables. Shampooings volumateurs, kits pour mise en pli de compet', colorations de star... tout y est, vous n'avez plus qu'à vous servir. 

Delorme

Pour grimper au sommet de la mairie du 10e, vous avez deux options. Soit vous passez par l'escalier central, ascension bluffante, soit vous prenez l'ascenseur. Mais, dans les 2 cas, vous prenez une claque. Au bout d'un couloir au plancher qui craque, vous tombez sur une mini-bibli façon malle aux trésors, où vous pouvez tout emprunter gratuitement. 

Mairie du 10e

Cette boulangerie a tout piqué aux restos tendances du moment. La déco design : check (son comptoir de marbre blanc donne des palpitations aux graphistes). La cuisine ouverte : check (son fournil-labo dénudé est offert à tous les regards). Le barbu hipster à l’accueil : check (le boulangé est looké sous la blouse blanche). La food jamais vue ailleurs : check check check. Demandez le pain du Coin, relevé par le sel de Salish en provenance de l’état de Washington, ou bien la tartelette ronde et crémeuse d’Isigny. Et croquez.

Boulangerie Liberté

La stratégie optimale, pour mater les pompier l'air de rien, c'est de se poser sur les petites tables rondes de la terrasse Allen's Market, le dos collé à la baie vitrée. De là, on est face à l’entrée de la caserne Château d’Eau. Commandez un espresso : 1,50€, c'est peu cher vu le niveau du spectacle. D'autant que, parfois, certains se changent à la va-vite, juste devant vous... Ça, c’est un baptême du feu. 

Allen’s Market

Vous connaissez déjà le poissonnier ? Bravo, vous êtes au taquet. L'épicerie bio du milieu ? Pareil, on vous salue. Et les choux de la nouvelle épicerie ? Ah tiens, on ne vous entend plus. On les mange à l'unité et ils sont parfumés au gré de l'épicière : frangipane, choco/oréo, caramel... Allez vite les goûter. 

Traiteur "en une bouchée" - Marché Saint-Martin

Vivre d'amour, de boulettes, de taboulé vert et de citronnade fraîche… C'est, en gros, l'ambiance chez Mezz, la nouvelle cantine hipster du Canal Saint-Martin qui lorgne du côté du Liban. Le truc qui donne encore plus envie d'y retourner ? Le sourire des deux girls à l'origine de ce resto. 

Mezz

La recette des meilleurs raviolis chinois de Belleville, vous ne la connaîtrez pas. La famille Yuying, aux fourneaux de ce mini-resto, est aussi discrète qu'imbattable en raviolis crevettes vapeurs. Mais, au moins, vous avez maintenant le secret d'un dej sur le pouce réussi dans le 10e. (Et pas besoin d'attendre jeudi). 

Raviolis du Nord-Est de la Chine

Un bruit court Cour des Petites Écuries : un nouveau resto servirait des pinxtos à tomber. Vous savez ces petits tapas qu'on s'enfile à la pelle dans les bars du Sud-Ouest. Y en aurait de toutes sortes : des œufs mollets couchés sur de la crème de truffes, des bikinis de rillettes et des tortillas moelleuses à souhait... Rumeur vérifiée. Foncez vite au Farago. 

Farago Pintxoclub

Règle fondamentale en matière d'arabica : on ne dérange pas quelqu'un en plein café. En tout cas, au Ten Belles, le p'tit noir est sacré. Pointez-vous en matinée et demandez le café filtre ou le crème (plus élégant encore que sur une photo pinterest). Accompagnez-le d'une tranche de banana bread et savourez. Ça changera des sempiternels Hollybelly, Tuck Shop ou Bob's Juice Bar. 

Le Ten Belles

Au 40 rue René Boulanger, levez la tête. L'artiste Kouka a dessiné sur les 77 fenêtres d'un immeuble de 7 étages 77 guerriers pour "protéger" symboliquement les artistes qui squattaient alors l'immeuble. Bientôt, l'immeuble va être détruit... Il vous reste peu de temps pour profiter de cette oeuvre monumentale.  

"Prise de la République" réalisée par l'artiste Kouka (kouka.me)